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Thèses soutenues :

Maimouna Yokessa a soutenu sa thèse « Politiques environnementales et alimentation : que nous apprennent les préférences des consommateurs ? », le 20 novembre 2019.

Résumé : Cette thèse étudie les comportements des consommateurs vis-à-vis de l’environnement à travers des choix alimentaires, afin de déterminer des politiques les plus adaptées pour limiter l’impact du système alimentaire sur l’environnement. Elle est constituée de quatre articles qui étudient les valorisations monétaires des caractéristiques environnementales par les consommateurs, et les choix d’instruments de politique publique qui en résultent.
 
Le premier chapitre, à l’aide d’une revue de la littérature, montre que la prolifération des écolabels et la complexité des informations environnementales entravent les capacités de ces écolabels à influencer les comportements des consommateurs.
 
Les mécanismes de taxes et de subventions apparaissent alors comme une solution alternative qui est étudiée dans cette thèse en intégrant des résultats expérimentaux. La suite de la thèse s’intéresse donc aux résultats expérimentaux concernant la révélation de messages environnementaux et à la valorisation monétaire de différents produits laitiers. Ces résultats expérimentaux liés à des produits laitiers sont utilisés par calculer une taxe et une subvention maximisant le bien-être des consommateurs.
Le deuxième article étudie comment les messages environnementaux influencent les préférences des consommateurs, en utilisant une expérience de choix multiple en ligne et une expérience en laboratoire. Ces deux expériences montrent une relative stabilité des préférences, quand il s’agit de la diminution significative 2 des dispositions à payer pour le produit standard faisant suite à la révélation d’information sur les conséquences environnementales des produits.
 
Le troisième article s’intéresse à deux expériences de laboratoire quand le nombre de produits proposés varie. La deuxième expérience intègre des nouveaux produits garantissant un partage équitable des prix dans la filière de production laitière. Il est montré que les valorisations monétaires des critères environnementaux sont dominées par des valorisations plus élevées pour la santé ou pour des critères sociaux de partage équitable de la valeur dans la filière de production.
 
Le quatrième article utilise les préférences révélées dans une des expériences précédentes autour des produits laitiers pour calculer une taxe et une subvention maximisant le bien-être des consommateurs. Les niveaux de taxation estimés avec nos travaux sont nettement supérieurs à ceux qui pourraient être préconisés en utilisant les valeurs monétaires du carbone conseillés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat - GIEC (également appelé Intergovernmental Panel on Climate Change - IPCC). Ces quatre articles contribuent à quantifier des options de politiques publiques appliquées à un type de produit spécifique, et en tenant compte des mécanismes de marché.

 

Ancuta Isbasoiu a soutenu sa thèse avec succès, intitulée "Analyse multicritères des politiques publiques environnementales dans l’Union Européenne", le lundi 1er juillet 2019.

Résumé : L'Union Européenne a un programme ambitieux pour faire face aux effets du changement climatique, les institutions européennes devant désormais prendre en compte l'environnement dans le cadre de ses politiques. L'objectif de ma thèse consiste à évaluer les impacts des politiques publiques européennes sur l'agriculture et l’environnement, de mesurer leurs effets croisés et d'évaluer l'intérêt d'une meilleure coordination de ces politiques. La thèse vise à enrichir l'analyse économique sur des problématiques importantes recentrées sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) agricoles dans l'UE et le niveau de la production agricole, sous un angle quantitatif. La méthodologie repose sur un modèle de programmation mathématique qui simule l’offre agricole européenne (AROPAj), utilisant les données du Réseau d'Information Comptable Agricole. L'analyse est réalisée à plusieurs niveaux, européen, national, régional et infra-régional, tenant compte de la variabilité du contexte économique qui caractérise l'agriculture européenne sur les six années 2007-2012. Nous évaluons tout d'abord comment l'agriculture peut contribuer à l'atténuation des émissions de GES dans l'UE et nous offrons une analyse détaillée des courbes de coûts marginaux d'abattement. Les résultats indiquent qu’en moyenne, sur la période 2007-2012, l’agriculture européenne peut réduire ses émissions d’environ 10%, 20% et 30% respectivement, pour les prix des émissions de 38, 112.5 et 205 €/tCO2eq. Nous montrons que l’agriculture peut offrir une atténuation substantielle et que le potentiel et les coûts d’atténuation varient substantiellement dans le temps et dans l’espace. La deuxième problématique étudiée porte sur la compatibilité entre l’augmentation de la production agricole et la diminution de l’impact de l’agriculture sur l’environnement. En introduisant une approche primale (via un prix du carbone) et une approche duale (via un objectif calorique), nous montrons qu’on peut réduire les émissions de GES et modifier l’offre agricole tout en augmentant la quantité en calories alimentaires. On étend la problématique des émissions de GES, en dissociant les prix des deux gaz (CH4 et N2O). Un système de prix différenciés permet de mieux adapter la politique de régulation climatique en fonction de l'horizon de temps sur lequel on se projette, offrant une flexibilité dans la réduction des coûts d’abattement des émissions.

 

Stellio Del Campo a soutenu avec succès sa thèse, intitulée "Interdépendances entre l’équité intra et intergénérationnelle dans la gestion durable des ressources environnementales" , le 17 décembre 2018.

Résumé : "Cette thèse se propose de montrer l'intérêt de considérer simultanément l'équité intra et intergénérationnelle pour des questions liées à la gestion des ressources environnementales. Plus spécifiquement, la thèse examine les arbitrages entre ces deux dimensions de l’équité pour définir une distribution juste des ressources au cours du temps et au sein des générations. Les inégalités sont considérées à travers deux régions hétérogènes. Le premier chapitre se focalise sur le maintien du niveau maximal de bien-être au cours du temps, à travers le critère maximin, lorsque l'économie a une aversion aux inégalités intragénérationnelles. De manière contre-intuitive, la région la moins dotée en ressources paye un plus lourd tribut pour la durabilité globale. Le second chapitre étudie la croissance vers le niveau maximal soutenable de bien-être, la règle d'or. De la même manière, la région la moins dotée en ressources doit contribuer davantage à cette croissance, en limitant relativement plus sa consommation. Le troisième chapitre étudie les transferts qui doivent être opérés de la région relativement mieux lotie vers celle moins bien lotie. Le transfert doit être soit forfaitaire soit proportionnel à la consommation de la région contributrice, selon que l'objectif est de favoriser ou de limiter sa consommation. Dans tous les cas, la région la plus défavorisée reçoit un transfert compensatoire pour la contrainte qui lui est imposée."

 

Caroline Orset a soutenu avec succès son Habilitation à Diriger la Recherche, intitulée "Santé, environnement, risque et incertitude : analyse des comportements individuels et des investissements des entreprises", le jeudi 29 novembre.

 

Jaunė Vaitkevičiūtė a soutenu avec succès sa thèse de Doctorat en Sciences économiques, intitulée "Analyse économétrique des impacts du changement climatique sur l'agriculture et les implications pour l'adaptation" le vendredi 23 novembre 2018.

Résumé :

Le secteur agricole est confronté aux défis d’alimenter une population mondiale croissante, en gérant durablement les ressources naturelles et en faisant face au changement climatique, qui pourrait exposer ce secteur à des vulnérabilités majeures. Pourtant l’agriculture a toujours joué un rôle relativement mineur dans l'élaboration du programme d'action mondiale pour le climat. L’initiative récente de collaboration sur l’agriculture de Koronivia de la COP23 constitue une occasion unique pour affirmer l'importance du rôle de l'action climatique dans l'agriculture. L’une des principales questions qui a été soulevée est la mise au point de méthodes et d’approches pour évaluer l’adaptation, les avantages connexes et la résilience de l’adaptation.
L’objectif de cette thèse est d’analyser les impacts du changement climatique sur l'agriculture européenne avec trois contributions. Premièrement, elle aborde la question d'une mesure adéquate de l'impact du climat sur l'agriculture, en termes de méthodes, de choix de variables climatiques et d’horizon temporel (court et long terme). La deuxième contribution concerne les outils économétriques utilisés et, plus précisément, la prise en compte de l’hétérogénéité individuelle et l’autocorrélation spatiale à l’aide données en panel-spatial. La troisième contribution est liée aux différentes échelles spatiales étudiées. La thèse propose deux cas d'étude sur l'agriculture au niveau Européen et une étude sur un département français.
Les résultats montrent que l'agriculture européenne réagit différemment aux impacts climatiques à court et à long terme. Les impacts à court terme ont tendance à être néfastes car les agriculteurs n'ont pas le temps d'ajuster leur activité en même temps que les fluctuations météorologiques. Cependant, permettre des ajustements et une adaptation à long terme aux impacts du changement climatique peut être bénéfique pour l’ensemble de l’agriculture européenne, à l’exception des régions du Sud où le climat dépassera les conditions climatiques optimales et générera des impacts néfastes. Cependant, il peut y avoir des impacts hétérogènes du changement climatique à l'intérieur des régions du Européennes étudiées. Ainsi, le cas d'étude de la Côte d'Or permet d’avoir des résultats à un niveau plus fin et montre que, compte tenu des spécificités locales, il est possible de capturer des impacts à la fois positifs et négatifs du changement climatique au sein de ce département.

Barbara Langlois a soutenu sa thèse intitulée "Incitations économiques pour la régulation de la fourniture de bouquets de services écosystémiques dans les agroécosystèmes", le 11 juin 2018, avec succès.

Résumé : Les agroécosystèmes font face à un déclin des services écosystémiques (SE) de régulation, non-marchands. Nous l’interprétons via deux concepts économiques : les biens publics qui appellent une régulation, et la production jointe qui souligne les conséquences des interactions entre SE dans leur régulation.
Cette thèse étudie comment accroître la fourniture de SE non-marchands par des incitations économiques, en prenant en compte la multiplicité des SE et les interactions entre eux.
Nous étudions d’abord la régulation des biens publics joints à l’aide de microéconomie théorique. Ensuite, nous menons une analyse appliquée avec des données agroécologiques simulées et des méthodes numériques pour définir les solutions coût-efficientes et les incitations pour leur mise en œuvre. Nous comparons plus particulièrement les incitations basées sur les actions et sur les résultats.
Nous montrons théoriquement que les interactions entre SE rendent leur régulation plus complexe, notamment avec des incitations basées sur les résultats, et quand le coût varie selon les bouquets de SE. Dans l’analyse appliquée, nous montrons que prendre en compte le coût de la fourniture des SE est crucial pour maximiser leur fourniture avec un budget limité. Nous montrons que les incitations basées sur les résultats sélectionnent les solutions coût-efficientes mais induisent un budget plus élevé que les incitations basées sur les actions, à cause des interactions entre SE. Enfin, nous montrons que l’analyse à l’échelle du paysage et l’hétérogénéité modifient les solutions qui maximisent les SE, mais pas les propriétés des deux types d’incitations.
Nos résultats soulignent que les politiques agro-environnementales doivent cibler les services écosystémiques de manière intégrée, si possible à l’échelle de la ferme ou du paysage et considérer le coût de leur fourniture. Les incitations basées sur les résultats ne sont pas la solution à tous les problèmes des politiques agroenvironnementales.

 

Marion Dupoux a soutenu sa thèse intitulée "Structure of preferences, decision-making and the environment: theoretical and experimental approaches", le lundi 16 janvier.

Résumé :

Le changement climatique englobe un large éventail d’impacts tels que des événements climatiques extrêmes, des pertes de biodiversité ou la déforestation. Ces impacts sont très hétérogènes entre les pays. En outre, les pays se  distinguent les uns des autres en fonction de leurs préférences et / ou de leur contexte (niveaux de revenu et de qualité de l’environnement). Avant toute mise en oeuvre, les projets qui engendrent des impacts économiques et environnementaux sont évalués. Le principal outil utilisé pour l’évaluation des projets est l’analyse coûts-avantages. Il repose sur la manière dont les quantités (objectives) sont comptabilisées et sur la manière dont l’environnement est valorisé via le consentement à payer individuel et au cours du temps via les taux d’actualisation. Ces deux derniers éléments sont fondés sur les préférences et le contexte de décision.

Cette thèse vise analyser les déterminants (objectifs et subjectifs) à l’origine de l’hétérogénéité des évaluations de projets. Dans un premier temps, j’analyserai comment les quantités (objectives) sont incorporées dans l’analyse coût-bénéfice. Le premier chapitre principal traite de la manière dont l’analyse coût-bénéfice est affectée par la distribution temporelle des impacts considérée. À travers l’exemple du changement d’affectation des terres provenant de la production de biocarburants, il ressort que les décisions concernant les projets ayant des impacts environnementaux non constants dans le temps s’appuient sur des valeurs actuelles nettes biaisées, ce qui peut entraîner la mise en oeuvre de projets en réalité non souhaitables ou la non-implémentation de projets réellement souhaitables. Ce travail est à la fois théorique et numérique.

Ensuite, j’étudie le rôle de la structure des préférences, c’est-à-dire si les biens privés et les biens environnementaux sont substituables ou complémentaires au sein de l’utilité, sur la prise de décision individuelle dans un cadre individuel puis un cadre collectif. Au niveau individuel (deuxième chapitre principal), nous développons un modèle théorique qui permet soit de la substituabilité, soit de la complémentarité entre les biens en fonction du contexte (revenu et qualité de l’environnement). Il en résulte que l’élasticité-revenu du consentement à payer marginal peut être négative dans un contexte de substituabilité inter-biens, ce qui contraste avec les modèles habituels qui ne permettent que des élasticités positives du revenu (le bien environnemental ne peut jamais être inférieur mais est toujours normal). Notre cadre théorique affecte également la façon dont la consommation et la qualité de l’environnement sont actualisées, ce qui est d’autant plus pertinent dans un contexte de chocs sur les revenus. Au niveau collectif (troisième chapitre principal), j’utilise une approche expérimentale pour analyser l’effet de l’interaction entre les individus ayant des structures de préférences différentes sur les contributions au bien public. Il en résulte que la substituabilité parfaite est associée à un plus grand nombre de passagers clandestins que la complémentarité. Cependant, une aversion à l’inégalité avantageuse émerge également des individus dont les préférences sont à l’origine d’une parfaite substituabilité vis-à-vis de ceux dont les préférences sont fondées sur la complémentarité. Ces résultats suggèrent que la structure des préférences, souvent négligée, joue un rôle majeur sur la façon dont les individus valorisent l’environnement, et donc sur la prise de décision relative à l’environnement.

 

Nicolas Legrand a soutenu sa thèse intitulée « Revisiting the competitive storage model as a tool for the empirical analysis of commodity price volatility » le lundi 21 novembre 2016.

Résumé :

Cette thèse propose une analyse empirique et théorique de la volatilité des prix des matières premières en utilisant le modèle de stockage compétitif à anticipations rationnelles. En substance, la théorie du stockage stipule que les prix des commodités sont susceptibles de s’envoler dès lors que les niveaux de stocks sont bas et donc dans l’incapacité de prémunir le marché contre des chocs exogènes. L’objectif principal poursuivit dans ce travail de recherche est d’utiliser les outils statistiques pour confronter le modèle de stockage aux données afin d’évaluer le bien-fondé empirique de la théorie du stockage, identifier ses potentiels défauts et proposer des solutions possibles afin d’améliorer son pouvoir explicatif.

 

Gaspard Dumollard a soutenu avec succès sa thèse intitulée "Gestion en futaie régulière d'une forêt à plusieurs classes d'âge en présence d'un risque de tempête", le vendredi 2 décembre 2016.

Résumé :

Le risque de tempête a un impact fort sur la gestion forestière, de manière directe à travers les dégâts qu'une tempête peut occasionner, et de manière indirecte à travers les comportements de précaution qu'il induit chez les producteurs forestiers.
Cette thèse aborde le problème de la gestion en futaie régulière d'une forêt à plusieurs classes d'âge en présence d'un risque de tempête et quand le producteur a des préférences récursives. Au contraire de l'espérance d'utilité, les préférences récursives permettent de distinguer aversion au risque et préférences intertemporelles.

Simon Bordenave a soutenu sa thèse intitulée "Essai sur les conséquences environnementales de la recherche et développement sur les variété agricoles", le jeudi 8 décembre 2016.

Date de modification : 05 juillet 2023 | Date de création : 05 décembre 2014 | Rédaction : Régis Grateau