RL 3. Interactions biophysiques dans des paysages multifonctionnels

RL 3. Interactions biophysiques dans des paysages multifonctionnels

: comment la diversité de la couverture terrestre, l'organisation et la gestion d'un territoire peut intervenir pour promouvoir la résilience et la durabilité?

Face à la nécessité de réduire la dépendance aux intrants extérieurs tout en atténuant la pollution climatique et atmosphérique et en maintenant la production dans les systèmes agricoles, nous affirmons que le territoire (ou le paysage) est une échelle clé d'intervention. Au niveau de cette organisation, les systèmes de culture peuvent être organisés et diversifiés pour fournir des paysages multifonctionnels qui augmentent la résistance aux maladies des plantes, réduisant ainsi l'utilisation de pesticides, limitant l'apport en azote et les pertes d'azote réactif dans l'air et dans l'eau, fournissant de la bioénergie et des produits à base de fibres sans réduire la production alimentaire pour économiser et promouvoir des produits agricoles plus proches de leur point de consommation et réduire finalement les impacts locaux et mondiaux de ce territoire sur l’environnement et la santé humaine.

Ces bénéfices résultent des interactions à l'échelle du paysage, entre les agro-écosystèmes et d'autres éléments du paysage tels que les utilisations des sols urbains - qui sont particulièrement pertinents dans les contextes impliquant des gradients urbains / ruraux. Les interactions au niveau agro-écosystémique impliquent par exemple les maladies des cultures et les émissions de GES et de polluants, ou la pollution atmosphérique et la production végétale. Bien que les interactions doubles puissent être relativement bien connues, telles que l’effet des apports d’azote fertilisant sur les émissions de GES ou l’effet de l’application de pesticides sur la production végétale, les interactions multiples sont moins faciles à assimiler (p. Ex., Climat * azote * pesticides * émissions de GES ).

Cette priorité de recherche visera donc à comprendre les effets des interactions territoriales sur le fonctionnement et les services des écosystèmes (production de biomasse et stockage de carbone), les émissions de GES et de pollution ainsi que sur la dynamique des phytopathogènes. Nous essaierons d'évaluer les effets d'une diversité de systèmes de culture et de gestion à l'échelle du paysage sur les productions, et de fournir des informations sur des paysages multifonctionnels résilients. Notre spécificité sera de traiter les pathogènes, la dynamique des GES et des polluants, ainsi que l'exposition des cultures aux polluants atmosphériques. Cette ligne de recherche contribuera aux thèmes structurels «Diversité de la parcelle au paysage pour un agro-écosystème résilient ayant un impact limité» et "Exposition et effets des contaminants dans les agro-écosystèmes".

Les exemples de recherche que nous voudrions promouvoir comprennent (1) les interactions entre l’apport en azote et la dynamique des agents pathogènes et leurs effets sur les émissions de GES et de polluants à l’échelle du paysage. Nous aborderons d’abord cette question en associant nos modèles à des méthodes d’émulation, en les complétant par des observations, le cas échéant; (2) les effets de la végétation urbaine et suburbaine sur le microclimat et la pollution de l'air et son impact possible sur les productions végétales. Ce travail bénéficiera du développement des travaux dans le projet GALOP et des projets en construction.

Date de modification : 06 juillet 2023 | Date de création : 09 mai 2019 | Rédaction : Sophie Formisano