• Evolution des stocks de carbone du sol du site ICOS de Grignon : comparaison des approches par stocks et par flux.

ECOScience du 03 février 2023

03 février 2023

Benjamin Loubet

• Evolution des stocks de carbone du sol du site ICOS de Grignon : comparaison des approches par stocks et par flux.

  • Evolution des stocks de carbone du sol du site ICOS de Grignon : comparaison des approches par stocks et par flux. Le sol est un important réservoir de carbone qui stocke globalement deux fois et trois fois plus de carbone organique que l'atmosphère et la végétation. Les stocks de carbone organique du sol sont considérablement affectés par les changements d'utilisation des terres, une idée qui a conduit à l'initiative 4 pour 1000 visant à augmenter le stockage du carbone dans les sols. Cependant, les cultures intensives et le changement climatique peuvent entraîner des pertes de carbone organique et inorganique. Il est donc nécessaire de procéder à des observations à long terme des stocks de carbone organique dans les écosystèmes de référence du monde entier. Cette idée est à l'origine du développement d'un protocole d'échantillonnage des sols de référence appliqué à tous les sites des écosystèmes de l'infrastructure d'observation du carbone européenne ICOS. Cet exposé présente la première étude de cas des mesures du stock de carbone du sol d'ICOS sur le site de culture de Grignon en 2019, et calculons l'évolution du stock de sol de 2005 à 2019 sur cette rotation de cultures blé-maïs-orge-colza. Une décompaction et une augmentation de la teneur en carbone organique de la couche de sol de 0-15 cm ont été observées sur la période de 15 ans.  Globalement, le stock de carbone a diminué de manière significative d'environ 950 g C m-2 au cours de la période dans la couche de 0-60 cm, ce qui correspond à un taux de diminution de 68 ± 18 g C m-2 an-1. Cette diminution est plus faible (mais non-significativement) que la variation des flux de carbone intégrés aux limites du site (méthode des flux de CO2) au cours d’une partie de la période étudiée (2006-2011, 130 ± 110 g C m-2 an-1). Ces résultats sont mis en perspectives des mesures similaires et les différences entre les deux approches sont discutées, mettant en avant de possibles de pertes de carbone inorganique sur le site.

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Date de modification : 16 octobre 2023 | Date de création : 06 juillet 2023