Principaux objectifs :

• Partager les savoirs au croisement de la méthanisation et l’agroécologie
• Porter un regard pluridisciplinaire sur la filière de méthanisation
• Faire émerger les questions de recherche à développer pour inscrire la méthanisation dans la transition agroécologique

La méthanisation est actuellement en fort développement et ce procédé pourrait jouer un rôle majeur dans la transition énergétique. Ainsi, plusieurs scénarii envisagent que la méthanisation puisse contribuer à produire jusqu’à 17% du gaz distribué en France en 2050. Les perspectives de croissance sont donc importantes et le nombre de méthaniseurs pourraient être multiplié par dix d’ici 2050. Ces besoins énergétiques initialement portés par les politiques de « neutralité carbone » se sont encore accrus très récemment du fait de la problématique d’indépendance mise en lumière par le conflit actuel aux portes de l’Europe.

Au-delà de ces aspects énergétiques, le développement de la méthanisation entraine d’importantes modifications des pratiques agricoles, et plus particulièrement concernant : (i) la gestion des effluents d’élevage, (ii) les modifications des systèmes de cultures mis en place au sein des exploitations et (iii) la gestion des déchets organiques à l’échelle des territoires. Ces modifications soulèvent de nombreuses questions au niveau des collectifs citoyens, du monde agricole mais également au niveau du monde académique concernant les impacts socio-économiques et environnementaux générés à long terme. En effet, l’agriculture est également au centre des défis environnementaux et alimentaires que les longs mois sous cloche que nous venons de vivre ont contribué à questionner. Ainsi, pour répondre à ces enjeux, l’agriculture doit également poursuivre son engagement vers une transition agroécologique allant vers une alimentation saine et respectueuse de l’environnement.

Dans ce cadre, le GIS APIVALE organise un workshop sur la place de la méthanisation dans la transition agroécologique afin de partager les savoirs, de porter un regard pluridisciplinaire sur les compromis nécessaires entre services écosystémiques, production alimentaire et énergétique et de faire émerger les principales questions de recherche à développer collectivement afin d’inscrire la méthanisation dans la transition agroécologique.