Encadrante : C. Robert

01/09/2020 au 31/08/2023

Résumé :

            Après la transformation radicale l’agriculture française dans la seconde moitié du XXe siècle, dont les conséquences écologiques négatives sont aujourd’hui connues, la réintroduction d’arbres dans des systèmes agricoles est pressentie comme une voie possible pour rendre l’agriculture plus vertueuse. Les bénéfices écologiques et sociaux de ces pratiques ont été démontrés, mais au vu des grandes difficultés de mise en pratique de l’agroforesterie, les agriculteurs engagés dans ce mouvement restent très minoritaires.

            En France, les structures qui promeuvent l’agroforesterie se sont multipliées depuis une quinzaine d’années. Nous nous interrogerons sur la possibilité que ces mouvements à contre-courant de l’agriculture majoritaire contribuent à créer des territoires au sens géographique d’espaces appropriés. Nous faisons l’hypothèse que l’agroforesterie se met en place de manière souvent collective, favorisant ainsi la création de communs territoriaux et une appropriation matérielle et symbolique du territoire.

            Cette recherche doctorale sera menée à trois échelles : nationale (pour décrire et caractériser les réseaux agroforestiers), régionale (pour décrire la diffusion de l’agroforesterie et ses impacts sur la gestion du territoire) et locale (pour comprendre la modification de la perception sensible de ce territoire, lors de chantiers collectifs de plantation, ou formations techniques en agroforesterie).  La recherche au niveau régional sera menée parallèlement dans le département du Gers et dans la région naturelle du Barrois.